mercredi 3 octobre 2012

Le délestage de courant



C’est avec des cris de joie que le courant fut accueilli dans mon quartier une fois de plus.
Nous sommes dans les environs de 18h30’ et les enfants couraient dans tous les sens pour aller suivre leurs émissions de télé préférées. Les adultes et les jeunes dont la joie se lisait aussi sur les visages les rejoindront plus tard devant le petit écran pour y suivre le journal de 20h30’ ou un match de foot. Les jeunes filles quant-à-elles pourront enfin continuer leurs feuilletons télévisés.
Telle est la coutume à Conakry où certains quartiers dont la majorité est située en banlieue sont soumis à un délestage de un jour sur deux.
De ce fait, certains citoyens sont obligés de rendre dans les vidéos clubs pour les grands rendez-vous sportifs tels que la ligue des champions, les matchs de l’équipe nationale ou tout simplement suivre un film.
Cette situation a entrainé l’accroissement du nombre de petits commerces dédiés à la recharge de batteries via des groupes électrogènes où les clients viennent pour recharger leurs téléphones portables. Et il n’est pas rare de voire la queue devant ces commerces en cas de retard dans le délestage ou de pannes fréquentes de courant.
Tout porte à dire que les délestages ne font pas que des malheureux car c’est alors l’occasion pour les vendeurs de bougies, de lampes, de piles électriques, de groupes électrogènes et surtout des recharges de batteries de se remplir les poches.
A noter qu’à chaque fois nous voyons à la télé des maisons calcinées par des courts-circuits ce qui témoigne de la vétusté du réseau électrique et de l’incompétence de certains techniciens de l’EDG (Electricité De Guinée).
Qui parle de développement doit obligatoirement parler d’énergie donc d’électricité. Alors à quand le développement de la Guinée ?


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